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Carte_SuisseEn bref

Office du tourisme
Patrimoine Unesco
Les conseils de France diplomatie
Quand y aller
Budget moyen : 120 €/jour/personne
Langues : allemand, français, italien, romanche
Nombre d’habitants : 9 millions (2022)

 
 
 
 

Carnet de voyage en Suisse

Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos

Quand : 3 semaines en août 2022, un passage expresse en août 2023 sur la route de la Slovénie

Conditions : Voyage autonome en véhicule personnel, nuits réservées un mois à l’avance, en location d’appart ou échange de maisons.

Ce qu’on attendait de la destination : Nous voulions éviter les grosses chaleurs, ne pas faire beaucoup de route et choisir une destination nature. Nous avons découvert « le Grand Tour of Switzerland », un parcours mis en place par l’office du tourisme suisse pour faire découvrir les principaux points d’intérêt du pays, avec des spots photos disséminés un peu partout. Cela a été la base de notre chemin, nous en avons choisi plusieurs parties afin d’avoir un bon aperçu de la diversité du pays et l’avons accommodé à notre goût et au rythme des filles.

Bilan : Quelle beauté, quelle diversité ! Vu la proximité et la facilité de la destination, seul le prix de la vie sur place empêche d’y aller plus régulièrement.

La note d’Elina et Nora :

8/10 ! C’est vraiment une destination pour les enfants. Non seulement parce que tout est simple, facile, sécurisé. Mais aussi parce que tout plein d’activités sont pensées pour les petits. Il y a des parcs à jeux de grande qualité absolument partout. Et toutes les autres activités comme les visites sont gratuites pour les moins de 6 ans.

Nos conseils : Faites des économies avant d’y aller ! Et sur place anticipez. Les prix sont juste dingues ! On s’y attendait mais tout de même, 3 euros la baguette, on n’était pas prêts ! Nous ne sommes allés que 2 fois au restaurant et le reste du temps nous cuisinions à la maison le soir et pique-niquions le midi. Courses et essences faites à la frontière française ou italienne. Bon plan : contre une vignette de 40 euros à acheter à votre entrée dans le pays, vous pourrez pendant un an emprunter toutes les autoroutes du pays. Par contre se garer est vraiment une prise de tête de chaque instant. En ville le parking en surface est impossible, il faut aller dans des parkings souterrains aux tarifs parfois excessifs (de 2 à 4 euros de l’heure). Autre conseil sur place : attention aux horaires ! Magasins fermés dès le samedi midi, musées et autres activités fermés à 17h en plein été… Renseignez-vous bien pour ne rien rater. On doit donc s’adapter à une certaines rigueur qu’on a rarement vu ailleurs, mais quand on respecte les règles, tout roule 🙂

Où nous sommes allés :
 

Genève

Notre porte d’entrée en Suisse depuis Annecy. Nous y avons passé une journée avec beaucoup de marche – et ça monte pas mal ! Sitôt garés nous avons commencé par découvrir les bords du majestueux Lac Léman : plages aménagées, bars, coins sympas… Un truc nous turlupinait : nous ne voyions pas le fameux jet d’eau… L’eau est envoyée à 140 mètres de hauteur, ça ne doit pas se louper… Confus, nous avons demandé à la police… qui nous a indiqué qu’en raison du vent il était éteint ce jour-là ! Quelle déception. Le vent n’était pas fort, mais soufflait depuis le Nord, ce qui pouvait arroser toute la rade, comme nous l’avons compris plus loin en continuant la balade. C’est donc tout secs et sous un soleil de plomb que nous avons ensuite visité la vieille ville, depuis le Jardin anglais en remontant jusqu’à la cathédrale Saint-Pierre. Les monuments historiques côtoient les boutiques de luxe, le tout agrémenté de jeux enfants, de petites places avec des restos prometteurs… On garde l’image d’une ville cosmopolite et où ne s’ennuie pas. Plus loin, à l’écart du centre, se trouve le quartier des organismes internationaux. Le plus emblématique est bien sûr le siège européen de l’ONU. Il donne sur la place des Nations, sorte de miroir d’eau géant avec de nombreuses fontaines. C’est beau, agréable, aéré, et Elina n’a pas résisté à la tentation de se mouiller des pieds à la tête (alors que la journée touchait à sa fin et que nous avions encore 2 heures de route…) !
 

Canton de Neuchâtel

Pour y arriver depuis le lac Leman, nous avons traversé le Val-de-Travers, lieu de production de l’absinthe. Nous avons surtout vu le Creux du Van, cirque rocheux  en forme de fer à cheval de 1400 mètres de longueur. Belles randonnées possibles de plusieurs heures, mais avec nos petits boulets nous l’avons admiré du bas. Nous avons passé un après-midi à la découverte de la ville de Neuchâtel, accompagnés du cousin d’Amandine et sa famille, fins connaisseurs de la ville et résidant non loin de là. Entre son lac et les contreforts du Jura, c’est aussi une ville qui nécessite de bonnes baskets, ça monte ! La collégiale, carte postale de la ville magnifiquement rénovée en 2022, est située sur une colline et domine la ville (belle vue). Sa place, son cloître, offrent de jolies pauses ombragées et au calme. La vieille ville qui l’entoure et son château complètent un ensemble harmonieux et bien conservé. En « descendant » vers les rives du lac, nous avons profité des spectacles de rue qui étaient proposés ce jour-là, plusieurs concerts créant une animation certaine.
 

Le canton de Vaud

C’était notre première étape. Nous y avons résidé plusieurs jours dans le cadre d’un échange de maison tout près de Lausanne (nous contacter pour un code de parrainage). C’est la Suisse que l’on connait le mieux vue depuis la France : francophone, lacustre, ouverte, opulente. Et c’est vrai qu’on s’y sent très bien. Tout est facile, calme, propre. Ce qui ne veut pas dire sans surprise. Nous avons été sous le charme du Lac Léman, dont la couleur et les perspectives changent plusieurs fois dans la journée. Chaque ville qui le borde a sa promenade, ses activités, sa vue, son caractère.
Lausanne est la 4ème plus grande ville de Suisse. Elle est elle aussi bâtie sur des collines, en bord du Lac Léman. A cet endroit, le lac est de toute beauté. Les Alpes françaises en face, la luminosité, l’eau immaculée… L’ensemble offre une impression de plénitude dont les habitants ont bien de la chance de profiter chaque jour. Nous avons fait une longue promenade, du port jusqu’au musée olympique. Si nous avons flâné dans le parc du musée avec ses jolies sculptures et fontaines, nous n’avons pas pu le visiter. Les horaires d’ouverture étaient assez restreints – on vous en parlait plus haut dans l’article – et nous pensions que cela serait un peu long pour les filles. Une prochaine fois peut-être, car nous avons lu beaucoup de bonnes choses sur cette visite. Il y a du reste beaucoup d’autres musées dans la ville, pour tous les goûts. Lausanne étant assez étendue et vallonnée, c’est en voiture que nous avons rejoint la vieille ville, ses rues pavées et piétonnes, la place de la Palud où se trouve la mairie, et bien sûr la cathédrale qui veille sur la ville. Nous avions prévu de voir la tour panoramique de Sauvabelin dans la jolie forêt du même nom mais bon, nous sommes arrivés en retard… Il faut dire qu’une fermeture à 17H45 en plein été a de quoi surprendre ! Heureusement le parc autour (lac, jeux enfants) étaient super sympas et ont un peu atténué notre déception.
Plus à l’est et moins grandes, les villes de Vevey et Montreux n’en sont pas moins agréables. Quand Vevey est connue pour avoir accueilli Charlie Chaplin (et abrite son musée), Montreux a eu comme illustre hôte Freddie Mercury (petit musée gratuit et passionnant dans le casino – accessible aux enfants). Gros coup de coeur pour Vevey, moins connue que ses voisines mais terriblement attachante, fleurie, familiale.
 
unescoEn y allant ou en revenant, ne pas manquer de délaisser l’autoroute pour traverser les très beaux vignobles en terrasse de Lavaux, classés au patrimoine mondial de l’humanité. S’étendant sur environ 30 km le long du versant orienté au sud des berges du lac Leman, du château de Chillon jusqu’aux faubourgs orientaux de Lausanne, les étroites terrasses soutenues par des murs en pierre couvrent le bas des pentes fortement inclinées entre les villages et le lac. Les vignobles en terrasses actuels remontent au XIe siècle, quand les monastères bénédictins et cisterciens contrôlaient la région. Bien sûr les vendanges sont compliquées dans cette zone, et le vin n’en est que plus réputé (on n’en boit pas mais on a goûté quelques raisins). Il est possible de visiter des producteurs et de se promener dans les exploitations.
 

Canton de Fribourg

Petit point lexical : dans la région de la Gruyères se trouve le village de Gruyères où l’on produit du gruyère AOP. Attention, zone très touristique ! En vrai non. On est en Suisse ! Même s’il peut y avoir du monde, tout est bien organisé. Nous avons réalisé la journée-type fromage-chocolat et qui est à nos yeux un incontournable. Vous pouvez le réaliser par vous-mêmes bien sûr, même si on a vu des tours organisés avec le train inclus, pour des tarifs exorbitants. La journée a donc commencé par la visite d’une usine-musée du gruyère, la Maison du Gruyères. Nous arrivons sur l’heure du midi, et les employés ne travaillent plus – dommage. Nous visitons néanmoins le petit musée, l’usine en elle-même et la cave d’affinage. Inclus dans le prix de l’entrée : des échantillons pour gouter les fromages selon leur durée d’affinage. Intéressant ! Comme vous le saurez très vite, le gruyère – le vrai, de Suisse donc – n’a pas de trou, au contraire de l’emmental français avec qui il est parfois confondu. Un peu plus loin à quelques minutes en voiture se trouve l’attraction principale de la région : le château de Gruyères. Il se situe au bout du village médiéval très photogénique, avec sa fontaine, ses pavés, ses maisons anciennes et magnifiquement décorées. Certes elles sont toutes désormais des restaurants ou des boutiques de souvenirs, mais l’intérêt historique de l’ensemble de la citadelle est bien réel. Nous avons pris le temps pour suivre le parcours au long des nombreuses salles, lire les explications, faire la chasse au trésor des enfants. Petit regret : impossible de faire fonctionner l’application de réalité augmentée qui permettait de voir le château comme à la grande époque des comtes de Gruyère. Les pièces sont pour certaines encore meublées, et offrent des vues magnifiques sur la vallée. Le clou du spectacle est le jardin à la française à l’extrémité du château, qui donne sur les pré-Alpes. A noter aussi en sortant, le musée et le bar de l‘artiste HR Giger présentant les œuvres fantastiques du créateur d’Alien. Nous avions prévu de finir la journée par un gouter à la célèbre chocolaterie de la Maison Cailler, située dans la ville de Broc à 15 minutes de là. Nous y sommes arrivés un peu avant 17H, pour nous entendre dire…que la dernière visite du musée venait de partir ! Quelle déception (oui, il nous a fallu cet électrochoc pour ensuite faire très très attention aux horaires). Heureusement, devant nos mines déconfites, la responsable nous a proposé de voir la 2ème partie du musée, celle qui montre les processus de fabrication et surtout fait la part belle aux dégustations. Dégustations sans limite de nombre précisons-le ! Nous avons donc eu notre goûter royal tout plein de chocolat, pour le plus grand bonheur de… ben de tous en fait 🙂
 

Canton de Berne

unesco Nous avions entendu beaucoup de bien de l’une des plus petites capitales d’Europe, Berne, qui en effet a beaucoup de charme. Nous y étions un dimanche, la vieille ville était moins fréquentée que d’habitude et les petites boutiques de l’artère principale du Marktgasse étaient fermées (bon, vu les prix ce n’est pas bien grave, on n’allait pas acheter grand-chose). La ville est classée à l’UNESCO grâce a son patrimoine médiéval urbain. Les rues pavées et fleuries du centre-ville sont très homogènes, les bâtiments harmonieux et les petites fontaines toutes mignonnes. Pas possible de se perdre, on est coincés dans une boucle de la rivière Aar. Le conseil fédéral abrite le gouvernement du pays. Il est situé sur une place avec 26 jets d’eau symbolisant les 26 cantons suisses. Il se visite d’habitude, mais bien sûr pas le dimanche. La tour de l’horloge est le plus vieux bâtiment de Berne (1220). Juste avant midi le carillon offre une petite chorégraphie de ses petites figurines animaux. En descendant la Marktgasse on peut marcher dans la rue piétonne ou voir les boutiques sous les très belles arcades. Il y a aussi de petites caves qui abritent bars et restaurants – bref plein de choses à voir ! Au bout de cette rue nous sommes arrivés au point polémique de la ville : le parc aux ours. Oui, oui, de vrais ours, dont la présence remonte à la fondation de la ville au 16ème siècle, qui ont donné à la ville son nom (Bär > Berne) et qui en sont l’emblème. Ils étaient jusqu’à assez récemment dans une toute petite fosse. Ils sont désormais 4 dans un enclos beaucoup pus grand sur les rives de l’Aar mais bon, ça reste des animaux sauvages en captivité – et en pleine ville. Malgré la chaleur et les jambes qui devenaient lourdes, nous avons poussé jusqu’au Jardin des Roses sur une colline en dehors du centre. Heureusement, des jeux enfants géants étaient bien présents pour faire passer la pilule ^^ Les allées du parc sont magnifiques mais c’est surtout la vue sur toute la ville, la rivière, qui nous a charmés.
Nous avons hésité à faire l’excursion de la Jungfraujoch, Top of Europe. Les prix y sont élevés, il y a d’ordinaire énormément de touristes asiatiques, et perdre 30 degrés en quelques heures nous posait quelques questions pratiques avec les filles. Mais l’expérience semblait exceptionnelle alors nous avons tenté le coup ! Si le camp de départ le plus facile est Interlaken (ville littéralement située entre deux lacs, et au pied de la montagne), nous étions logés beaucoup plus loin, plus près de Berne, en pleine campagne où les prix des locations étaient encore abordables. C’est après 1H30 de route (et un vomito mémorable de Nora dans la voiture) que nous sommes arrivés à la gare de Grindelwald pour prendre un téléphérique tout neuf pour la première partie du voyage. Puis à Kleine Scheiddeg nous avons pris le chemin de fer de la Jungfrau et traversé la face nord de la montage Eiger jusqu’à la plus haute gare d’Europe, au Jungfraujoch donc. Dit comme ça, ça peut sembler compliqué. Et de fait ça l’est un peu, car les combinaisons pour arriver au sommet sont multiples et il faut bien choisir son créneau horaire. Mais sur place tout était très fluide et l’affluence (surtout de touristes indiens) très bien gérée. En haut, il n’y a plus qu’à se laisser guider : d’un côté la vue sur le Mittelland suisse jusqu’aux Vosges, de l’autre le glacier d’Aletsch, bordé de sommets culminants à plus de 4000 m. Et sur le site, des activités pour passer une journée entière : exposition historique, palais des glaces pour épater les enfants, promenade sur la neige (Nora l’a découverte pour la première fois) et même kart des montages, tyrolienne ou surf pour ceux qui veulent des sensations fortes. On y trouve aussi des restaurants (étonnamment le self n’est pas si exorbitant qu’on aurait pu craindre), des magasins et « la plus haute boutique de chocolats Lindt au monde ». Au fil de photos anciennes, on se rend compte à quel point le glacier recule. On se dit soudain qu’on participe du problème. On remarque aussi tous les efforts pédagogiques déployés pour expliquer et trouver des solutions. C’est compliqué… Ce qui ressort malgré tout c’est d’être ébahis devant cette nature immaculée et ces panoramas à perte de vue.

Poursuivons notre route, pour passer du lac de Thoune au lac des 4 cantons. Cette journée principalement consacrée au transport, faite de plusieurs stops, a débuté par la visite de la ville de Thoune, qu’on a adorée – même pas deux pages dans le guide du routard, incompréhensible. Une fois garés en centre-ville, on est en quelques minutes dans le bain. La vieille ville et ses édifices sont superbement entretenus, son château qui la veille est impressionnant. La Place de l’hôtel de Ville Rathausplatz est magnifique. De là un escalier emmène au château qui surplombe la ville.  C’est devenu le musée historique. Il y a plusieurs salles à voir, et Elina s’est lancée dans une chasse aux trésors organisée par les guides – super sympa. C’est de la plus haute tour qu’on a la fameuse vue de la ville donnant sur le lac et les Alpes. En redescendant, nous avons parcouru les jolies rives de l’Aar. Rigolo : une vague naturelle se crée sous les ponts en bois à certains endroits. Le lieu est donc devenu… un sport de surf ! On peut admirer les sportifs tout proches en déjeunant sur l’une des nombreuses terrasses ensoleillées en bord de rivière. Bref, on a aimé.
Autour du Lac des 4 cantons, il y en 5 en fait, où nous avons passé 3 jours : ceux de Lucerne, Nidwald, Obwald, Uri et Shwytz. C’est le berceau historique de la confédération.
 
Lucerne nous a paru très agréable mais étonnamment rapide à visiter. Nous sommes arrivés par le magnifique et célèbre pont de la Chapelle, qui est sur toutes les cartes postales de la ville (enfin, pour ceux qui en envoient encore). Construit au 14ème siècle au-dessus de la rivière Reuss, il était long de près de 300 mètres, tout en bois et a brûlé quasi entièrement en 1993. Il fut rapidement reconstruit à l’identique mais seuls 30 des 130 peintures sur bois représentant l’histoire de la ville ont pu être sauvées… La tour d’eau qui la prolonge a été préservée mais ne se visite plus aujourd’hui – c’était une prison. De l’autre côté de la rivière, c’est la Lucerne historique qui accueille les nombreux touristes, autour de la Weinmarktplatz. Après s’être promenés dans les ruelles aux nombreux commerces et admiré les façades peintes des bâtiments, nous sommes revenus sur l’autre rive par le non moins photogénique Pont des Moulins. Il était temps de reprendre la route pour quelques kilomètres et d’aller sur le Mont Pilatus. Plusieurs arrêts sont possibles. Nous avons choisi d’aller jusqu’au sommet et nous arrêter faire plusieurs activités. Cela nous a donc fait passer par plusieurs arrêts en téléphérique dont Pilu-Land, le petit parc d’attractions auquel on ne pouvait pas trop échappé, et la piste de luge d’été de Fräkmüntegg. Il fallait ensuite prendre une télécabine panoramique jusqu’au sommet du Mont. Nous étions encore accompagnés d’un temps magnifique qui nous a motivés pour les différentes balades permettant d’avoir des points de vue magnifiques, sur le Lac des 4 cantons mais bien au-delà. Nous y étions en fin de fin journée (toujours aussi bien organisés…) et avec très peu de monde, pour profiter au mieux du calme du lieu. En fait il est possible de passer plusieurs jours sur place car il y a même deux hôtels tout en haut ! Et le nombre d’activités est incroyable (parapente, astronomie, ski en hiver etc). Une sortie nature toute proche de la ville, qui se mérite (ouille le porte-monnaie une fois de plus) mais qui se savoure.
Le lendemain a été une journée plus cool puisque nous sommes finalement restés aux alentours du village de Emmetten, petite station de ski où nous avions loué un appartement, sur la rive sud du Lac des 4 cantons. Il y a énormément de possibilités de balades, chaque village ou chaque vallée possédant son téléphérique et ses activités. Nous avons pris celui qui était au pied de notre immeuble, pour le domaine Emmetten-Stockhütte. En haut, super spots de pique-nique, beaux sentiers balisés à travers la forêt les alpages pour arriver aux points de vue, et bien sûr une aire de jeu énorme en pleine nature. Et évidemment des vaches par dizaines. De quoi passer un super après-midi et de respirer l’air frais  au calme et au frais – vraiment ce qu’on souhaitait.
En continuant notre roadtrip le lendemain, nous nous sommes arrêtés pour déjeuner dans la petit ville de Brunnen, dernière étape sur le Lac des 4 cantons. Depuis son quai magnifique et fleuri partent de nombreux bateaux pour visiter ou traverser le lac. La route – et surtout la pluie- nous attendaient, mais cette zone semble regorger de richesses et on la recommande fortement.
 

Les Grisons

C’est le plus grand de Suisse, le plus oriental, mais pas le plus habité ni le plus connu. Nous l’avons traversé presque jusqu’à la frontière de l’Autriche, pour aller dans la station de Klosters, dans la région de Davos (on parle d’ailleurs du domaine de Klosters-Davos). Nous avons malheureusement eu de la pluie pendant une journée et demie et avons du concentrer toutes les sorties sur un temps réduit.  Depuis le mignon quartier de Monbiel, nous avons fait une randonnée des plus sympathique à l’entrée de la vallée. Entre les alpages, les remises en bois et les vaches, nous avons suivi le lit de la rivière jusqu’au refuge de Garfiun où nous avons déjeuné (et les filles profité des jeux enfants et des balançoires, comme c’est l’usage). Plus près du centre de Klosters, dans un quartier tout aussi sympa et nature, nous avons ensuite suivi le parcours des nains Zwergenweg. Alors que nous nous attendions à une balade tranquille pour les enfants, agrémentée de jeux et activités, cela nous a pris plus de 2 heures et 30 – et ça nous a bien fatigués ! Le parcours est très bien fait, avec des nains dessinés sur des pierres  par les écoles et associations du coin. Il y a des jeux, des cachettes, des traces de leur passage, un pont suspendu, et même un élevage de lamas ! On est allés de surprise en surprise dans un environnement sublime, on a beaucoup aimé.

Pour rejoindre le sud du pays, plusieurs chemins étaient possibles. Nous avons choisi de passer par la voisine Davos, dont le bling bling n’est pourtant a priori pas notre style. Et là, impossible de ne pas s’arrêter en passant. Nous sommes tombés à l’entrée de ville sur le plus beau lac de notre séjour. Quelle couleur, quelle luminosité ! On a bien sûr pris le temps de faire les stars pour les photos. Quelques kilomètres plus loin, on en est pleine montagne. Un très chouette endroit, qui vaut mieux que sa réputation.
 

Le Tessin

Une toute autre image de la Suisse ! On est ici dans le seul canton au sud des Alpes, entièrement italophone. Pour y aller il y a deux axes principaux (via le col ou le tunnel de Saint Bernard à l’est ou du Gothard à l’ouest), ce qui occasionne des bouchons monstres au retour des week-ends et vacances. Limitrophe de l’Italie avec qui il partage plusieurs lacs, il offre aux voyageurs la même douceur de vivre. On est tout de suite dans une ambiance méditerranéenne, palmiers, plages, moustiques et tout. Nous y avons passé une semaine entière, c’était la partie « repos » de notre voyage, même si on a bien sûr pas mal bougé 🙂
Pour arriver dans le Tessin nous avons choisi de prendre la route buissonnière, en passant par le col de San Bernardino. Le choix s’est fait à la dernière minute en fonction de la météo. En cas de mauvais temps, c’est le tunnel qui s’impose ! On passe en effet en quelques minutes à plus de 2000 mètres et il peut y faire très froid, même en plein été. C’est aussi le rendez-vous des motards notamment en Harley Davidson, qui investissent en masse les relais et petits bars sur la route. Ambiance sympa. Et puis une bizarrerie : en haut du col se trouve un petit lac qui nous a follement fait penser aux paysages… de Bolivie !
 
Locarno était notre point de chute, nous y avons loué une petite maison avec une terrasse et une vue de dingue sur le lac Majeur. C’est la ville la plus ensoleillé et la plus douce de Suisse. Nous y étions juste après le festival International du film et elle était encore apprêtée pour ce grand événement, notamment la Piazza Grande, cœur touristique et historique de la ville avec ses maisons colorées et ses arcades. Nous nous y sommes promenés à pied une matinée, au gré des ruelles avec des petites boutiques, des multiples églises et de l’embarcadère. Mais ce qui nous a le plus plu se trouve un peu en dehors de la ville, sur ses hauteurs : le sanctuaire de la Madonna del Sasso. Cette église du 15ème siècle en impose vraiment. Elle surplombe magnifiquement la ville. Dedans c’est calme, beau, plein d’escaliers et de petits recoins. Et bien sûr la vue sur le Lac Majeur est sublime. Le Val Verzasca se trouve juste au-dessus de Locarno. En 10 minutes à peine de notre location, nous y étions dès le matin aux premières loges pour profiter d’une journée magnifique. Le long de la rivière Verzasca se trouvent de pittoresques villages de pierre. Nous avons choisi de découvrir la région grâce à une grande randonnée. Nous avons été déposés par le bus à Brione et avons descendu la vallée sur 6 km jusqu’à Lavertezzo. Nous avons fait le jeu Boccia al Bosco idéal pour les enfants. En ayant au préalable acheté une petite balle en bois à l’office du tourisme, on peut faire 12 activités tout au long du parcours. Elina a évidemment adoré. Arrivés à Lavertezzo, impossible de manquer le pont en dos d’âne de bois à l’entrée du village. Clairement, à tout moment de la journée ça semble être la foire. Chacun tente d’avoir sa photo iconique alors que c’est blindé de monde, certains sautent du pont dans l’eau de la rivière… Bon, la vallée ne se résume heureusement pas à ça, et lors de notre randonnée nous avons été presque toujours seuls. Juste à côté, c’est sur la route pour revenir en ville, ne manquez pas le barrage de Contra : impressionnant avec ses 220 m de haut, il a servi de décor au fameux saut de James Bond dans Goldeneye.
 
Ascona, accolée à Locarno, est sa ville jumelle. Elles partagent la même application pour smartphone bien utile pour bénéficier de réductions et découvrir toutes les activités proposées. Le petit village est agréable, même si on en fait vite le tour. Il suffit de se garer à la plage à l’entrée de ville, de suivre les petites ruelles à l’aller, et de revenir par la promenade de bord de lac au retour. On ressent l’opulence, la volupté. Les restaurants en bord de lac, le petit port, le campanile… On tombe forcément sous le charme !
 
Lugano enfin, est la dernière grande ville du sud du Tessin. Elle est assez touristique et attire surtout des gens très très aisés. Le centre-ville n’est fait que de boutiques de luxe, et on s’est un instant demandé si on y avait notre place. Heureusement, nous sommes arrivés au Parco Ciani bordant la ville pour le pique-nique, et y avons finalement passé plusieurs heures. C’est encore opulent et riche d’histoire, mais c’est aussi fleuri et harmonieux. En face, à quelques kilomètres c’est l’Italie, et de chaque côté de la baie se dressent des pains de sucre qui offrent à la ville une physionomie vraiment particulière. Nous n’avions pas nos maillots sur nous, dommage, car le parc se finit par une très belle plage ombragée. C’est sur l’un des pains de sure justement, le Monte Bré, que nous avons fini la journée. Il suffit pour cela de prendre un funiculaire datant de 1908 (nous étions seuls dedans!) et d’arriver à la petite station du sommet. De là, vue panoramique sur toute la baie de Lugano, le Lac Majeur jusqu’au village de Bré accessible en 30 minutes de marche. Il y a aussi plein d’activités et de randonnées possibles, qui évoluent au fil des saisons. Magnifique restaurant-bar d’un autre âge sur l’éperon rocheux, avec un très bon accueil et une vue à couper le souffle.
 
C’est par le col du Gothard (San Gottardo) que nous avons quitté le Tessin. Là aussi le parcours nous a offert de nombreux spots très sympathiques, comme la route de la Tremola avec ses nombreux virages en épingles à cheveux, le Furkapass où furent tourner des scènes de James Bond Goldfinger de 1964. Et bien sûr l’iconique hôtel Belvédère, qui était au pied d’un glacier maintenant retiré, et qui est abandonné depuis plusieurs années. De l’autre côté de la route, se trouve le Glacier du Rhône, qui comme son nom l’indique donne naissance au fleuve, et marque l’entrée dans le canton du Valais. Une galerie creusée dans la glace permet de visiter l’intérieur du glacier.

 

Canton du Valais

C’était la dernière étape de notre parcours. Le Valais est l’autre grand canton francophone, constitué principalement de montagnes. C’est une destination touristique majeure grâce à ses nombreuses stations alpines. En été les prix sont bien sûr plus abordables et les possibilités nombreuses. Nous avons pas mal hésité, notamment pour voir le fameux mont Cervin (l’emblème de la région et même de la Suisse, c’est sa silhouette que l’on retrouve sur les tablettes de Toblerone). Mais la porte d’entrée principale pour le voir est la station  de Zermatt, qui n’est pas accessible en voiture. Vu tout le bardas avec lequel on se trimballe, cette option soulevait des questions logistiques insolubles. Nous avons donc choisi la station très dynamique, super bien placée et familiale, de Crans-Montana.

 

Crans-Montana est connue internationalement pour ses compétitions de golf et de ski qu’elle accueille chaque année. Elle est composée de différents hameaux qui ont chacun leurs activités et leurs attraits. Elle est réputée pour son ensoleillement et c’est vrai qu’on a bien profité de sa douceur pendant 3 jours. Nous avons notamment fait les balades mises en place par l’office du tourisme. Tout est super bien aménagé, accessible en poussette. Le Lac Grenon est le plus connu, en plein centre-ville, avec les lettres CRANS-MONTANA se détachant sur les montagnes autant qu’elles se reflètent dans le miroir de l’eau. Mais il y a aussi l’Etang Long et le Lac de la Moubra avec tous les jeux enfants. Ou encore le lac des Miriouges au milieu des sapins. Bien sûr il est possible de prendre des télécabines pour faire de nombreuses balades sur les sommets. Une belle balade de 2km à ne pas rater en famille : le chemin des écureuils. Elina avait des étoiles dans les yeux de les nourrir de quelques noisettes, un super souvenir, et toutes les explications pour trouver les bébêtes ici. Le 2eme jour, nous sommes allés déjeuner dans un restaurant d’altitude (accessible en voiture) au lac de Tseuzier, qui est un réservoir artificiel créé par le barrage du Rawyl. De là, Reda et les filles ont abandonné Amandine qui voulait se faire la randonnée dont tout le monde parle : le Bisse du Rô. Un bisse est un canal d’irrigation, creusé dans le roc ou fait de planches de bois soutenues par des poutres fixées à flanc de montagne et servant à conduire l’eau des torrents dans les vallées pour l’irrigation (merci Wikipedia). Il y en a beaucoup dans la région et il est facile de les parcourir. Celui-ci – le Bisse du Rô donc – est réputé être le plus spectaculaire. Rénové en 2017, il traverse des falaises vertigineuses. Si tous les passages sont sécurisés, dont l’impressionnante passerelle de 70 mètres de haut, l’ensemble reste très impressionnant et est interdit aux personnes sujettes au vertige. Amandine a en tout cas adoré. Tout le long des 5km de randonnée depuis le barrage, les paysages alternent, les difficultés aussi. On a bien la sensation de descendre le long du bisse pour retourner en station. Il faut compter un peu plus de 3 heures, mais beaucoup plus avec les photos ! Bref une bien belle façon de dire au revoir à la Suisse ! 
 

Canton de Schaffhouse

 
Pour aller en Slovénie l’été 2023, nous avons traversé la Suisse par l’extrême Nord, une région où nous n’étions pas allés l’année précédente. Au nord de Zurich se trouve une curiosité que nous souhaitions voir : les chutes du Rhin. Nous sommes arrivés sous une pluie battante et pensions devoir y renoncer. Heureusement le temps s’est amélioré et nous avons fini la visite sous un très beau soleil. Ce sont les plus fortes chutes d’eau d’Europe (plus fort débit). L’eau est tellement bruyante qu’il est impossible de se parler/s’entendre quand on en est proche. Le lit du fleuve s’est creusé dans les roches calcaires du Jura formant des rapides et des chutes. On peut y accéder en bateau (plusieurs balades possibles) ou lors d’une promenade à pieds sur les deux rives. Le château de Laufen  surplombe le panorama. C’est très touristique et encadré mais bien organisé et vraiment impressionnant. A quelques encâblures de là, nous nous sommes arrêtés dans l’un des plus pittoresques villages médiévaux de la région, Stein am Rhein
 

Itinéraire

Cliquez ci-dessous sur « Show Map » pour voir notre parcours :

 

 A vous le plouf ! C’était l’été tout de même, et impossible pour nous de ne pas colorer notre séjour d’un zeste de balnéaire. Nous nous étions renseignés et n’avons pas été déçus : les lacs suisses sont super accueillants. Si le Lac Léman tourne autour de 20 degrés, le lac de Thoune est beaucoup plus froid, mais le Lac Majeur peut frôler les 25. Et ils sont tous super aménagés. La moindre ville lacustre a son petit ou grand espace avec sa plage, ses jeux, et très souvent ses douches et transat.

La prochaine fois :
Nous ne sommes pas allés dans le Nord du pays, Zurich, chutes du Rhin et lac de Constance car nous étions en Bavière voisine il y a deux ans et avons préféré cette fois nous concentrer sur le sud. A découvrir une prochaine fois, donc !
 
Un peu de musique en regardant les photos ? « Déjeuner en paix » de Stéphan Eicher
Eh non ce n’est pas original, mais Stephan Eicher est vraiment l’interprète contemporain le plus connu hors de ses frontières. Sa carrière a commencé à la fin des années 90 et il chante aussi bien en français, qu’en allemand ou italien. Et puis on adore cette chanson !