En bref
Office du tourisme
Patrimoine Unesco
Les conseils de France diplomatie
Quand y aller
Budget moyen : 37 €/jour/personne
Langue : portugais
Nombre d’habitants : 10 millions (2014)
Carnet de voyage au Portugal
Quand
Conditions
Ce qu’on attendait de la destination
Bilan
Nos conseils
Où nous sommes allés
La prochaine fois
Galerie photos
Quand : 10 jours au printemps 2015
Conditions : location d’une voiture, hôtels réservés pour la plupart sur place au dernier moment.
Ce qu’on attendait de la destination : Découvrir un pays proche dont on entendait le plus grand bien ces derniers temps. Il faut dire que le Portugal a vu le nombre de ses visiteurs augmenter de façon exponentielle suite notamment à la désaffection des voyageurs pour les pays du Maghreb jugés moins sûrs. Nous hésitions entre nord et sud et avons opté pour la seconde option, pour un tour assez complet où patrimoine UNESCO s’est mêlé à des jours plus balnéaires.
Bilan : On s est demandé pourquoi on n y était pas allés plus tôt ! Parce que du coup on était loin d être les seuls sur place, notamment à Lisbonne où il fallait parfois faire 30 minutes de queue pour des visites. Nous avons trouvé les Portugais ouverts et accueillants, pour beaucoup parlant français, ou au moins anglais, même dans de petites villes ! Bonnes voire très bonnes infrastructures pour des tarifs qui restent malgré des hausses récentes en deçà des prix hexagonaux.
Nos conseils : Évitez Lisbonne le week-end en haute saison. Pour une première visite, vous pourriez trouver les spots les plus courus peu accessibles et l’ambiance fatigante. Pour avoir de belles offres pour les hôtels, jetez un œil à des sites comme verychic.com ou voyage-prive.com. C est grâce à des packages bien avantageux, comprenant par exemple l’entrée au spa ou de petits cadeaux que nous avons pu nous offrir de très beaux 5 étoiles à Lisbonne et sur la côte Algarve. Dernier petit conseil : si vous bougez hors de la capitale, méfiez-vous des autoroutes ! Sur demande du FMI au début des années 2010, elles sont devenues payantes et même très chères (près de 1€ pour 10km sur certains tronçons dans le sud). Parfois vous pouvez même vous retrouver sur une autoroute sans le vouloir, et ce sont les portiques qui constateront votre présence. Si vous n’êtes pas enregistrés ou que la carte n est pas activée, attention aux amendes ! Heureusement, la plupart du temps il est possible de prendre une nationale qui suit presque le même parcours que l’autoroute, et en plus on visite la campagne 🙂
Lisbonne. Nous avons passé deux journées et demie dans cette belle ville qui aurait pu nous occuper beaucoup plus longtemps. Victime de son succès ces derniers temps, Lisbonne est extrêmement touristique (nous y étions un long week-end de 1er mai). Il faut prévoir de bonnes chaussures car la ville est assez étendue et s’étale sur des collines qui accueillent les fameux miradouros qui offrent les magnifiques panorama des toits se détachant sur le Tage. Ici les quartiers sont très démarqués les uns des autres et il est préférable de prévoir l’ordre des visites pour ne pas trop cavaler.
A vous le bon plan ! La Lisboa Card peut être achetée dès l’aéroport ou dans les offices de tourisme du centre ville. Pour 18€ pour 24h par personne, elle offre accès aux principaux points d’intérêt de la capitale ainsi qu’à tout le réseau de transports. Ce genre de cartes n’est pas toujours intéressant, à moins de se lancer dans un marathon d’attractions souvent secondaires. Or là, tout le patrimoine UNESCO y est, ainsi que les tramways et funiculaires (voir ci-dessous).
A vous l’arnaque ! L’une des attractions pittoresques de la capitale est de prendre les funiculaires et trams qui permettent d’atteindre les quartiers sur les collines. Mais carton rouge sur les prix ! D’accord, ces moyens de locomotion ne sont plus utilisés que par les touristes mais tout de même, presque 4€ pour 30 secondes de funiculaire ou 5€ pour prendre l’ascenseur Santa Justa, c’est un peu fort de café ! Prendre absolument la Lisboa Card pour éviter l’arnaque.
Rossio. On y entre par la très belle place Don Pedro IV, qui est un peu le lieu de tous les rendez-vous. En 3 jours à Lisbonne, nous y avons aussi bien vu le passage du marathon qu’un meeting des syndicats pour le 1er mai. De très beaux monuments lui donnent ses lignes harmonieuses, dont le théâtre Dona Maria II. Dans un coin de la place, étonnante gare du Rossio, avec des portes d’entrée en fer à cheval.
Baixa. Littéralement la ville basse. C’est le Lisbonne d’après le tremblement de terre de 1755. Le marquis de Pombal a décidé de vite reconstruire sur cet océan de désolation avec une nouveauté pour l’époque : un plan en damier et d’imposants bâtiments aux normes antisismiques . Aujourd’hui ce quartier abrite pas mal de commerces mais aussi d’administrations. Au bout d’une rue, le fameux ascenseur de Santa Justa. De style Eiffel, il permet de rejoindre le quartier de Carmo. Quand on « descend » le Baixa, on arrive sur la place du Commerce, qui donne sur le Tage. Cette place nous a vraiment beaucoup plu, par ses proportions, son arc de triomphe, et l’impression de respiration qu’elle procure. Et dire que jusque dans les années 1980 elle était occupée par un parking ! Sur cette même place, nous avons apprécié le Lisboa Story Center. Ce musée interactif explique en moins d’une heure les principales étapes de construction de la ville et surtout le tournant du tremblement de terre de 1755.
Alfama. C’est ici que les baskets sont bien utiles. Cet ancien quartier maure, c’est le Lisbonne des cartes postales, celui des miradors et des tramways, des petites ruelles et des belles maisons en zellige. Il en ressort un charme certain, même si c’est un peu difficile de s’y retrouver. Nous avons mis pas mal de temps par exemple pour trouver le château de Saint Georges, qui surplombe la ville depuis l’ancienne citadelle médiévale. A l’origine résidence royale, il fut aussi une caserne militaire. Il en reste aujourd’hui surtout des vestiges, d’intérêt moyen, mais qui offrent de superbes vues sur le reste de la ville. Le dôme blanc que l’on voit sur toutes les photos de Lisbonne est en fait le panthéon national, que nous avons visité également. Un conseil pour profiter de l’Alfama : prendre le tramway 12 sur la place da Figueira (beaucoup moins fréquenté que le numéro 28 qui nous semblait inaccessible vue la loooongue file de touristes qui l’attendaient). Et tout en bas de l’Alfama, ne pas manquer la cathédrale appelée Sé Patriarcal qui date du 12ème siècle et offre un panaché étonnant : nef romane, choeur baroque et chapelles gothiques !
Bélem. Quartier totalement à part du centre de Lisbonne, accessible en tramway ou en bus le long du Tage. La première chose que l’on voit en arrivant est le pont du 25 avril, petit frère du Golden Gate de San Fransisco. Il y a à Bélem 3 incontournables, accessibles grâce à la Lisboa Card qu’on vous a conseillée plus tôt. Le monastère des hiéronymites fut construit au 16ème siècle grâce à l’argent des colonies. Son style est unique : des fresques et bas-reliefs de poissons, de petites tours finement découpées etc… Le cloître est magnifique. L’église subissait de gros travaux de conservation lors de notre venue, mais nous avons pu y voir la tombe de Vasco de Gama. Au bord du Tage, la tour de Bélem en impose. Comme le monastère, elle date du 16ème siècle. On peut aller tout en haut (attention ça souffle) et admirer au passage les détails de cette très belle sentinelle. Enfin, le monument des découvertes se trouve à 5mn à pied de la tour de Bélem. Il fut inauguré en 1960 pour le 500ème anniversaire de la mort d’Henri le Navigateur. C’est donc ce brave Henri ainsi que 32 autres Portugais illustres que l’on peur identifier de part et d’autre de cet imposant monument de 53 mètres. Nous sommes montés tout en haut, d’où la vue est une fois encore magnifique.
Oriente. Encore plus loin, cette fois à l’est de la ville, juste à côté du pont Vasco de Gama, se trouve le Parc des Nations. Ce site a accueilli l’exposition universelle de 1998. Il reste aujourd’hui plusieurs pavillons, certains occupés par des entreprises, d’autres par des musées. L’ensemble est assez cohérent et vert, et offre de belles promenades. Une télécabine qui date également de l’Expo universelle permet de parcourir 2 km en quelques minutes le long du Tage, et d’avoir une très belle vue aérienne des pavillons.
Sintra. On est à 30 km de Lisbonne mais on en est dans l’esprit si loin ! C’est la ville de la démesure, accueillant une des demeures royales depuis le 19ème siècle. Résultat : la cour du roi s’est installée et s’est mise elle aussi à construire des palais plus étonnants les uns que les autres. A moins de rester 3 jours à Sintra, il vous faudra arbitrer entre les visites. C’est d’autant plus vrai que chacune d’elles coûte entre 10€ et 18€. Le centre-ville est pittoresque mais il est difficile de s’y garer, et absolument bondé de touristes l’été et le week-end.
Nous avons donc jeté notre dévolu sur deux palais :
– Le Palacio da Pena était un des châteaux qui accueillaient de temps à autre les rois, jusqu’à la destitution de Manuel II en 1910 . Nous avions prévu un après-midi entier pour cette visite qui a débuté par une très belle promenade dans le parc de 85 ha (heureusement, on reçoit une carte d’orientation à l’entrée). Plus on se rapproche du palais, moins on en croit ses yeux. Même si nous avions vu des photos de l’édifice, nous nous pouvions nous attendre à « ça ». Est-ce que c’est beau ? Hum non pas vraiment. Et pourtant quelque chose fascine dans cette architecture néo-mauresque/romantique et ces couleurs incroyables. Le mélange des styles ne finit pas d’amuser, tant à l’extérieur (chemin de ronde qui donne sur la chateau maure, chapelle sur le toit, horloge énorme) qu’à l’intérieur (sculptures monumentales, du baroque, de l’art moderne…). Une visite incontournable, à mi-chemin entre les parcs Disney et l’Allemagne de la Renaissance !
– La Quinta da Regaleira offre une toute autre ambiance, mais là encore les styles s’entrechoquent autour du néo-manuélen. Cette fois, c’est un riche homme d’affaires Carvalho Monteiro qui a fait tandem avec un architecte italien Luigi Manini prêt à lui passer toutes ses folies. Si le château en lui-même a assez peu d’intérêt (à part les explications sur l’histoire de la résidence aux étages supérieurs) le jardin est des plus étonnant. Monteiro l’a imaginé comme un vrai parcours mystique, avec des emprunts à l’alchimie, à la franc- maçonnerie et à diverses religions. Un lieu incontournable : le puits initiatique, sorte d’escalier en colimaçon de 27 mètres qui donne accès à des grottes et labyrinthes reliant des fontaines et autres attractions du jardin. Pour une découverte en profondeur, il est possible de prendre part à une visite guidée. Sinon, c’est l’aventure et c’est très bien aussi.
Evora. Nous sommes ici dans l’Alentejo, région aride du Portugal, jalouse de ses traditions. Tout le centre-ville est classé au patrimoine mondial et pour cause ! Sur seulement quelques rues, un temple romain côtoie des murailles médiévales et des édifices religieux de la Renaissance. Nous y sommes restés deux jours, et le temps n’était malheureusement pas de la partie pour profiter à fond des beaux jardins ou de la place do Giraldo. Nous nous sommes cantonnés aux incontournables, avec en premier lieu la cathédrale et son cloitre magnifique, qui datent du 13ème siècle. Très belle promenade sur… les toits de la cathédrale avec l’achat d’un billet spécial, apparemment pas compris pour les groupes. Nous étions donc bien tranquilles pour contempler les toits de la ville, les cloches et les gargouilles. Expérience un peu glauque : la visite de la chapelle des os de l’église de San Fransisco. A la manière des catacombes de Paris, un franciscain a utilisé plus de 5000 cranes et tibias (humains!) pour construire murs et voutes de cette petite chapelle, cherchant à signifier la vacuité de l’existence. Une autre curiosité découverte grâce aux conseils de notre auberge : l’université d’Evora, la plus vieille du pays ! Etant un peu plus vieux que les étudiants (hum hum) nous avions peur de nous faire choper à déambuler entre les salles de classe, le réfectoire et les bureaux mais en fait non, les curieux sont apparemment tolérés. Il ne faut donc pas rater cette exploration, et surtout la très belle cour centrale.
Faro et ses alentours. Nous avons ensuite continué vers le sud pour passer quelques jours en bord de mer en Algarve. Nous sommes arrivés à Faro, capitale de la région. Son centre historique est bien préservé et offre une promenade agréable, où depuis les rues piétonnes on peut admirer les nids de cigognes sur la moindre tour. Nous avons visité la cathédrale au style austère et très spécial. L’intérêt réside surtout dans le panorama qu’offre sa tour. De là, très belle vue sur la lagune classée zone protégée et sur la belle place Largo da Sé couverte d’orangers. A 5 minutes en voiture de Faro, plus précisément à Olhao, le parc naturel de Ria Formosa permet, pendant un parcours d’environ deux heures, de découvrir une partie des richesses de la lagune. Les amateurs d’ornithologie seront ravis.
La prochaine fois : ce sera sûrement le Nord et surtout Porto et les beaux monastères classés au patrimoine mondial.
Un peu de musique en regardant les photos ? Estranha forma de vida (Etrange forme de vie) par la reine du fado Amália Rodrigues.