Après la province de Luzon et celle de Palawan, nous partons à la découverte d’une troisième région des Philippines : les Visayas (la 4ème région, Mindanao, est déconseillée aux touristes en raison d’une forte instabilité politique). Les Visayas sont un ensemble de centaines d’îles, plus ou moins bien desservies. Lors de ces 10 jours, nous voyons plusieurs d’entre elles, au gré de nos envies et des conseils d’autres voyageurs. Revue d’étapes.
– Cebu est pour beaucoup, comme pour nous, la porte d’entrée des Visayas. C’est là que fut tué Magellan en 1521, mettant fin à son tour du monde. Nous ne restons qu’une nuit à Cebu City, la capitale tentaculaire de 800 000 habitants. Nous revenons quelques jours plus tard sur Cebu par le sud depuis Negros pour nager avec les requins-baleines à Oslob. Depuis quelques années, les pêcheurs du coin nourrissent les bestioles qui peuvent mesurer jusqu’à 15 mètres de long (procédé discutable, on le reconnaît). En partant sur une barque avec l’un d’eux, on peut nager 30 minutes à côté de ces poissons énormes ! C’est effectivement très impressionnant, d’autant plus qu’ils avancent avec leur énorme bouche ouverte, gobant tout ce qui passe. La présence de l’Homme (de nous quoi…) ne les trouble pas – la remarque-t-il seulement ? Bref, une expérience hors du commun !
– Negros doit son nom à l’intelligence des colons espagnols qui estimaient que ses habitants avaient la peau bien noire… Spécialisée dans la culture de la canne à sucre, elle est séparée en deux régions, le Negros Occidental et le Negros Oriental où nous n’avons passé qu’une nuit d’étape, dans la capitale Dumaguete.
– Apo Island est accessible depuis Negros et Siquijor. Cette ile est un confetti de seulement 12 hectares. C’est un spot de snorkeling très réputé, notamment pour voir les tortues, protégées par la réserve marine. Nous y passons une journée, qui nous permet de revivre cette expérience exceptionnelle que nous avions connue aux Galápagos. L’eau cette fois est bien plus chaude, d’une clarté irréprochable et les tortues ont la carapace… rouge !
– Bohol est l’un des fleurons touristiques de la zone. Elle est connue pour deux attractions principales, que nous voyons en une journée de scooter. Tout d’abord les tarsiers, les plus petits primates au monde. Il est possible d’en voir dans le parc de Corella. Nous nous faisons discrets pour ne pas les déranger (ils sont nocturnes) et sommes attendris de voir ces petites peluches aux yeux énoooooormes ! En s’enfonçant au centre de l’île, on ne peut que remarquer les Chocolate Hills, ces presque 1000 collines dont on ne connaît pas vraiment l’origine. A notre grande déception, elles ne sont pas en chocolat mais doivent leur nom à leur couleur marron dûe à la terre sèche. L’île nous offre aussi la rivière Loboc de couleur émeraude, de belles rizières, des hameaux isolés, et des sourires par dizaines. Un régal !
– Panglao est reliée à Bohol par un pont, et en est la destination farniente. Nous y restons 2 jours en toute fin de parcours, pour profiter de la belle plage de Dumulan et de ses eaux cristallines.
– Siquijor est la surprise de notre parcours. Sur les conseils d’autres voyageurs trouvés sur Internet, nous passons 3 jours sur cette île des plus attachante. Nous choisissons un hôtel les pieds dans l’eau, sur la magnifique plage de Solangong, près de San Juan. De là il est aisé de rayonner en une journée de scooter, comme nous l’avons fait à Bohol. Une nouvelles fois, les « attractions » valent autant que la route elle-même, les rencontres et les sourires partagés. Sans faire beaucoup de kilomètres, nous vivons une journée variée : une super plage de pêcheurs déserte (Paliton), un fish Spa avec des poissons énormes (Balete Tree), des églises et hameaux, une cascade aux enfants joueurs (Cambughay Falls) Encore à l’écart des grands circuits touristiques, cette île est un ravissement !
Beaux souvenirs de Siquijor qui reste ma favorite dans les Visayas ! Quelle bouffée d’air frais après Bohol la touristique !
Pour le coup c’est vraiment grâce aux conseils des autres et notamment des blogs qu’on a eu l’idée d’aller là-bas, car les guides en parlent peu.