Virée en pays Inca : Cusco, Machu Picchu…

Nous y voilà : la vallée sacrée, le cœur de l’Empire inca. Empire mythique, qui n’a pourtant régné qu’à peine plus d’un siècle (jusqu’en 1534) avant de se faire laminer par les Conquistadores (assassinat de l’Inca suprême, destruction systématique des lieux de culte et de pouvoir, « évangélisation » parallèllement au pillage, meutres de masse etc…). Nous décidons de passer presque une semaine dans ces lieux chargés d’Histoire et de mythes, et en ressortons catastrophés par la perte immense que constitue la destruction de cette civilisation.

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Avec notre boleto turistico (cher mais très complet) nous faisons sur plusieurs jours la tournée des plus beaux sites incas :

– Pisaq « le petit Machu Picchu » (en fait plus étendu !) : de fait il s’agit bien d’une ville, avec ses quartiers, ses commerces, son cimetière, ses magnifiques cultures en terrasse, ses lieux de culte… Le site est assez fréquenté mais finalement tous les groupes se massent dans la première partie, ne voyant presque rien du site, et nous laissant le parcourir presque seuls ! Nous y restons une demi-journée.

– Sacsayhuaman nous accueille sous la grêle. Heureusement comme souvent le soleil revient vite et nous permet d’admirer un superbe panorama sur la vallée. Le site en lui-même ressemble à une forteresse de défense inca : il ne reste plus que les imposants murs, avec leurs pierres reconnaissables. Chacune pèse plusieurs tonnes et on ignore comment les Incas -qui ne connaissaient pas la roue- faisaient pour les déplacer. Un mystère de plus…

– Ollantaytambo est la frontière ouest de la vallée sacrée, là où s’arrête la route. Nous passons une nuit dans la seule ville péruvienne qui a conservé son tracé inca. Impressionnante forteresse bâtie à flanc de montagnes.

– Moray est difficile d’accès, nous devons privatiser un taxi. Les interprétations différent quant à la signification de ces cercles perdus au milieu de la vallée. De là nous visitons aussi les Salineras, salines énormes créées par les incas et toujours exploitées aujourd’hui.

Le clou du spectacle est bien sûr le Machu Picchu, ou Mapi pour les intimes. Alors là petit coup de gueule quand même. Cette journée de samedi est la plus chère depuis le début de notre voyage, avec près de 200€ chacun pour visiter le site emblématique. Il faut compter avec un train plus cher que ceux de la SNCF (aucune route ne va jusqu’à Aguas Calientes, la ville étape du Mapi – autre option : faire un détour de 6h puis marcher 1h30-2h depuis la Central Hidroelectrica), un bus parmi les plus chers au monde (1$ la minute) et bien sûr l’entrée du site en elle-même. C’est donc un peu grognons et bien fatigués (levés à 4h30) qu’on arrive sur le site pour son ouverture. On n’est bien sûr pas les seuls mais c’est tellement grand qu’on ne se marche pas dessus. On visite la ville (habitations, temples) où on « cache » un petit cadeau, avant de nous diriger vers le challenge de la journée : l’ascension de la montaña Picchu, 3061 mètres d’altitude (ne pas confondre avec le Huyana Picchu). C’est donc parti pour 2160 marches, enfin ce qu’il reste des marches bâties par les incas il y a 500 ans… Nous mettons 1h20 pour monter et 50 minutes pour descendre. En haut, nous pique-niquons face à un Machu Picchu tout riquiqui et aux énormes montagnes qui veillent sur lui et l’ont protégé des Espagnols : grandiose ! Nous quittons finalement le Mapi vers 15h, après l’avoir inspecté sous toutes les coutures. On a beau l’avoir vu depuis toujours en photo, le voir, le respirer « en vrai » est quelque chose que nous ne regretterons pas.

Nous nous reposons pour notre dernier jour à Cusco, considérée à juste titre comme la plus belle ville du Pérou. On peut ajouter que le dimanche elle est encore plus belle et calme, et nous apprécions vraiment arpenter les ruelles du quartier San Blas (où est notre hostel), visiter les belles casonas et églises, et surtout traîner sur la Plaza de Armas. C’est sur cette place qu’a été exécuté Tupac Amaru II, meneur de la révolte des indiens en 1780. Une somptueuse cathédrale cohabite avec des rues incas, un monastère dominicain est construit sur l’ancien temple du Soleil, bref c’est ici mieux que nulle part ailleurs que l’on peut ressentir l’Histoire difficile et le mélange des cultures qui ont façonné le Pérou d’aujourd’hui.

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